La danse orientale (egypte) et les différents styles

La danse du ventre vulgairement nommé ainsi et terme qui (heureusement) tend à disparaître. C'est une appellation plutôt négative, rempli de préjugés, qui suggère que la danse orientale se limite à des mouvements de ventre uniquement. Nom donné au 19e siècle, commercial, popularisé par le cinéma hollywoodien.

Aujourd'hui la danse orientale reconquiert ses lettres de noblesse et se présente sous différents styles.


"Raks",mot arabe qui signifie "danse". Ainsi, le terme fréquemment utilisé "raks al sharqi" veut dire danse orientale . Le mot raks est la plupart du temps suivi d'un autre mot.

Bedlah (on voit aussi souvent le terme "bedleh")
Désigne le costume deux-pièces porté par les danseuses de cabaret. C'est le fameux costume formé d'un soutient-gorge, d'une jupe et d'une ceinture. Le bustier et la ceinture sont souvent chargés de paillettes, de franges brillantes, etc. La jupe quant à elle est souvent légère et vaporeuse.


le "Raq al Sharqi"

Style classique Egyptien,divertissement moderne de cabaret,plus raffiné et aérien que tous les autres.

Dansé surtout au Caire, connu depuis les années 30 par les films Hollywoodiens, ramenée en Europe par les Bonapartistes, ce style permet l'apprentissage des débutantes par des pas et des mouvements de base spécifiques et pratiquement communs à toutes danses orientales.


On utilise le terme "Sharqi" plus pour désigner la danse orientale moderne, qui utilise le "bedlah" comme costume. Le style est beaucoup plus léger et "aérien" que pour les danses folkloriques. Il comporte des mouvements empruntés à d'autres formes de danse (arabesques, pirouettes du ballet classique...mouvements de mains du flamenco...mouvements de tête et forme de bras des danses indiennes et du bali).Le fait d'utiliser un voile est typique de ce style.

le "Baladi" (littéralement : du pays)( Awadi )

Danse plus citadine, expressive et sensuelle,



Ce terme était beaucoup utilisé il y a quelques années au Québec pour désigner toute les danse du Moyen-Orient, mais aujourd'hui on utilise plus le terme "danse orientale". "Baladi" aujourd'hui se réfère plus aux danses folkloriques (ou traditionnelles), spécialement celles d'Égypte. Les mouvements, plus "terre-à-terre" (les pieds restent bien au sol). Il s'agit donc d'une danse traditionnelle égyptienne. Il se danse, contrairement au sharki, sur une plus petite surface, généralement sans accessoires. De plus, les déplacements de la danseuse sont plutôt restreints et les mouvements se font près des hanches, du bassin ou de la tête.

La robe folklorique, longue et ample, est de mise. Elle peut être décorées de paillettes. La ceinture est la plupart du temps un foulard lourdement chargé de cents (petits ronds de métal), ou composées uniquement de cents retenus par des chaînettes. Pour la tête, on porte un foulard décoré.

S'apparente aussi au style "Saïdi", danse typique de la région de Saïd, dans le sud de l'Égypte. Style très enjoué. Les mouvements sont font plus "larges" et sautillants.


La musique est également différente, elle est beaucoup plus traditionnelle, mais toujours aussi envoûtante généralement composée de différentes phrases musicales, une introduction lente, l'arrivée progressive des percussions qui rythmes les gestes de la danseuse, et finit enfin par une " explosion " du rythme qui devient rapide ( Awadi ). En dansant, la danseuse exprime, grâce à son corps, les émotions que lui inspire la musique. Il s'agit souvent d'improvisation.

Fifi Abdou, danseuse orientale égyptienne, reste une grande représentante du style Baladi.


Le Saïdi

Traditionnellement un homme (ou plusieurs) exécute la "danse de la canne" à El Saiid, en Haute-Egypte en dansant avec un baton.

A l'origine, le Saïdi était un sport de combat pratiqué dans la région du Saïd, en Haute-Egypte, et dans le delta du Nil.

Ce sport de combat fut autorisé jusqu'en 1800, puis fut, par la suite, interdit car les coups pouvaient être mortels.

Les hommes formaient un cercle d' espace limité au centre duquel deux d'entre eux combattaient. Un périmètre de sécurité existait cependant, permettant à l'un d'entre de se retirer s'il le souhaitait, mais certains préféraient mourir plutôt que de renoncer!

Les hommes portaient une galabya ( tenue traditionnelle ) qui recouvrait tout leur corps, un turban sur la tête et de grandes bottes pour protéger leurs pieds.

Avant le combat, ils paradaient, cherchant à s'impressionner mutuellement ( technique du tour de canne dans la main etc... )

Après le combat, une fête était donnée pour célébrer le vainqueur, c'est alors que les femmes prenaient les bâtons et se mettaient à danser...

Ce sport est devenu une danse folklorique qui, quand elle est pratiquée par les hommes, comporte de nombreux mouvements relatifs au combat. La puissance et la précision qui s'en dégagent donnent à cet art toute sa beauté !
Quant aux femmes, elles ont féminisé, et la danse, et l' accessoire qui prend souvent la forme d'une canne, pour un style plus « cabaret ».
Le mot « Saïdi » signifie « heureux », c'est pour cette raison que les danseuses miment souvent avec leur visage l' expression de la joie.
Concernant la musique, elle est dynamique, et son instrument caractéristique est le mismar, flûte traditionnelle d'Egypte au son très aigu.

Enfin, sachez que la danse baladi ( danse populaire d'Egypte ) peut également se pratiquer avec une canne ou un bâton, , et que le Saïdi peut être dansé sans accessoire.

Les femmes, pour se moquer des hommes, se sont appropriées cette danse qui s'interprette avec une canne. Danse coquine, moqueuse, joyeuse.

Le Melaya Leff



le Melaya Leff, qui nous vient également d' Egypte. La danseuse utilise un melaya, un tissu (voile assez épais et opaque) noir entourant le corps. Il existe deux styles de Melaya Leff : celui d'Alexandrie se danse avec une robe courte et souvent avec des chaussures à talons, tandis que celui du Caire se danse avec une robe traditionnelle, la gallabeya, et pieds nus.

C'est une danse traditionnelle très gaie. La danseuse entre parfois sur scène en chantant ou en mimant les paroles d'une chanson. La danseuse se voile et se dévoile, use de son charme mais par la bonne humeur malicieuse. La danse Melaya Leff est une théâtralisation de la vie quotidienne des femmes du port d'Alexandrie.


Les femmes flirtent avec les marins des ports faisant mine de perdre la Malaya, puis l'ajuste à leurs hanches. La robe est courte à mi-longue, avec ou sans manches. Les danseuses portent souvent un foulard à pompons ou un bandeau noué sur la tête.

Le Raqs El Shamadan
danse du chandelier



Cette danse est magique, qu'elle soit présentée en solo ou en groupe. Bien sûr, la danse avec le plateau avec bougies allumées orné de pétales ou pièces analogues existe aussi. Pourtant, le shamadan avec les bougies, décoré avec des chaînettes scintillantes et des perles ou ornements en verre produira un déclic chez le public.


Le point de gravité du corps change avec la hauteur du shamadan (vous en trouvez avec 5, 7, 9 et 13 bougies). Cela exige de nombreuses heures d'exercice, une compétence et un isolement absolu de la tête pour présenter avec fluidité les différentes figures. Le Raks Shamadan comprend toujours un exercice au sol, ou l'on a l'occasion de démontrer son talent. Le grand écart est également exécuté avec cet accessoire sur la tête sur les scènes dans les pays de l'Ouest alors que, par exemple, en Égypte cela est indécent.

Cette danse est une vieille coutume lors des mariages bien que cela ne fut documenté que vers le milieu du 19 ème siècle. Cette danse existe depuis plus longtemps dans beaucoup de régions de la Méditerranée.

Cette danse fût réintroduite en Egypte dans les années 50 et 60 par Nazla el Adel. La danseuse danse très souvent, en plus du chandelier, avec les sagattes. Cette danse reste très acrobatique et difficile…

Zar

Le zar est une cérémonie rituelle permettant à une personne de rester en bonne entente avec l'esprit qui la possède. Il est pratiqué essentiellement par les femmes des classes populaires de différents pays d'Afrique (Ethiopie, Soudan, Abyssinie, Egypte).
Un zâr est un esprit malveillant, des catholiques comme des musulmans croient en leur existence, le rituel est cependant condamné par les autorités des deux religions. Le zâr habite une personne, on lui attribue de nombreuse affections mentales. Le rituel, païen d'origine, est donc surtout vu comme une sorte d'exorcisme. Mais parfois aussi comme un adorcisme (l'inverse), à savoir que le rituel sert à appeler l'esprit pour en attirer la bienveillance... D'autres fois, c'est un mélange des deux.
La musique se cale sur un rythme à deux temps (l'ayoub), les percussions y sont très présentes et on trouve souvent une lyre à 6 cordes (tanbura). Il faut faire la différence entre le Khaleeji (danse des cheveux), danse perse, et le Zar (danse de transe), danse nubienne, car les deux utilisent beaucoup les cheveux.

Le Hagallah

Danse bédouine.
Le mot « hag » signifie « saut » .
La danse, mais aussi les danseuses, le pas et le rythme de la musique sont désignés par le mot hagallah .
C'est une danse énergique avec des mouvements de hanches et de nombreuses variations de vibrations.



Avec un foulard court en main qui sert à la danseuse à choisir son futur mari (la culture bédouine est différente de la culture arabe). Les hommes la regardent danser et elle choisit. Une version différente existe avec plusieurs danseuses avec un foulard de couleur différente pour chacune d'entre elles et là c'est l'homme qui choisi le foulard (comme dans le film Moïse). C'est une danse folklorique qui est originaire de l'ouest de l'Egypte des Bédouins, avec également des origines en Libye. Elle est effectuée pour des occasions spéciales comme un mariage.


L'accent de la danse est mise sur une femme célibataire, les hommes (appelé Keffafeen) soutiennent la danseuse en frappant des mains et en chantant. Parfois, la danseuse aura un mouchoir ou un bâton dont elle donnera à l'homme choisi. La danse est considérée comme une célébration de son arrivée à l'âge et la féminité. Il existe des variations sur la danse en fonction de l'endroit où il est effectué: versions de l'Egypte, la Libye et l'Irak.

Fellahi

Le mot « fellahi » signifie « paysan ».
C'est une danse en groupe, joyeuse.
Elle décrit la vie quotidienne des paysans en imitant leurs différents travaux : remplir la cruche, pétrir le pain et le faire cuire, le travail dans les champs, etc.

L’accessoire caractéristique de cette danse est la cruche.
Elle est portée soit sur la tête, soit sur l’épaule.



Danse nubienne




La Nubie est la région qui s’étend du Sud d’Assouan jusqu’à Khartoum (capitale du Soudan).
Elle constitue le trait d’union entre l’Egypte et l’Afrique noire.
De la danse nubienne émanent beaucoup de joie et de gaieté.
Pour la danse nubienne sur scène, les danseurs (hommes et femmes) teignent leurs visages et leurs mains pour imiter le teint très foncé des Nubiens.

Manbooti

Cette danse vient de la région du Sawahil (Suez, Alexandrie, Port-Saïd, Ismaïlia). Elle est joyeuse et sautillante.
Les activités des pêcheurs, aussi bien sur terre qu’en mer, y sont représentées. Parfois elle est dansée avec des cuillères.
La danse est basée sur des combinaisons de pas rapides, légers, sautillants et accentués par des jeux de jambes.

LE KHALIJI ou Khaleegi

Style de danse originaire du Golfe Persique (Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis) mais est bien connue dans tout le Moyen et le Proche Orient, elle est reconnue comme étant exclusivement féminine, dansée en duo ou en groupe entre femmes pour les mariages et autres fètes.


Elle se danse le corps recouvert d'une magnifique tunique trés ample et lègère de couleurs vives et brodée d'or. Elle est la plupart du temps improvisée alternant des petits pas cadencés, une gestuelle des mains, des mouvements des cheveux et du cou, rappelant les danses indiennes. Mème si quelques mouvements du Khaliji se rapprochent de la danse orientale traditionnelle dans les mouvements des épaules et des bras, ce style n'a rien à voir avec la danse traditionnelle Egyptienne.


Le khaliji est souvent appelé hâtivement "danse des cheveux" mais comme la danse orientale que l'ont a trop longtemps appelé la "danse du ventre" le khaliji est une danse où tout le corps s'exprime et "parle"


On ne connait pas vraiment la symbolique culturelle de cette danse, elle serait bédouine. Ce que l'ont peut affirmer, c'est que comme la danse du voile expliquée plus haut, c'est une danse qui parle d'une affirmation de l'identité féminine, d'un langage de la sensualité et de liberté dans un pays où les cheveux sont cachés.

Ghawazee




Danse tzigane.
Les danseuses, appelées aussi ghawazee, dansent pieds à plat, bien ancrées au sol.
La danse est joyeuse, les mouvements y sont très rapide.
Ce sont surtout des mouvements de hanches, des vibrations.
Les danseuses jouent en même temps des sagattes.
La musique est caractérisée par l'usage du mizmar et de la rababa.



Sources :
http://yunasdestiny.frbb.net
http://daniel-danseuroriental.jimdo.com
http://lily-lilia.blogspot.com
http://magieorientale.over-blog.com
http://secrets-de-ghawazee.jimdo.com
http://www.sourayadanse.com
http://danse-passion.forumdefan.com
http://www.bellydance.nl
http://uncoindegypte.wifeo.com